En pratique clinique, disposons essentiellement de deux méthodes pour faire le diagnostic d'allergies.

Tests épicutanés (Prick tests)

D'une part, il y a des tests épicutanés qui sont des tests in vivo. Ça veut dire qu'on étudie la réaction directe du système immunitaire via une introduction dans le derme d'une quantité connue d'allergènes.

Ce sont les tests les plus fiables en matière de recherche des allergies aux principaux pneumallergènes.

Ces tests épicutanés sont inhibés par de nombreux médicaments et en particulier par les anti histaminiques. On conseille dès lors d'éviter les anti-histaminiques au moins 10 jours avant la réalisation de ces tests.

En pratique au cabinet respiliege, nous disposons d'une vingtaine de pneumallergènes communs. La validité de ces tests dépend entre autres choses d'une différence significative entre le test pour le témoin négatif (liquide physiologique) et le test pour le témoin positif (de l'histamine).

Tests in vitro (RASTs)

D'autre part, il y a les tests in vitro. Ceux-ci correspondent à des analyses sanguines particulières.

Comme les allergies sont des phénomènes médiés par des anticorps particuliers (les immunoglobulines de type E, IgE), la biologie sanguine permet de mesurer le taux total d'IgE mais également de mesurer des anticorps spécifiques.

En pratique il s'agit en général de tests de type ELISA. (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assays). Le principe de ces tests et de faire incuber avec un milieu solide où il y a des allergènes connus avec le sérum du patient. Si le patient est allergique à ces allergènes c'est-à-dire s'il a des IgE spécifiques dirigées contre eux, ceux-ci vont se lier aux allergènes ensuite, ce qui sera étudié c'est la présence de ces fameuses immunoglobulines spécifiques qui se seront liées aux allergènes contenus sur le support solide.

Depuis quelques années maintenant, nous disposons de protéines purifiées, ce que nous appelons les recombinants, ils permettent d'étudier des allergies de manières encore beaucoup plus sensibles et spécifiques. Ça permet notamment de savoir à quel famille d'allergènes on est sensibilisé. Cette notion a beaucoup d'intérêt puisqu'elle peut d'une part expliquer les allergies croisées (par exemple une allergie à certaines protéines du bouleau peut se retrouver dans la peau des pommes crues). Et d'autre part, ça nous permet de sélectionner les meilleurs candidats à une immunothérapie spécifique (voire Immunothérapie Spécifique ou Désensibilisation).