Spécialisé dans les pathologies respiratoires et cardio-vasculaires

Le cancer pulmonaire est une maladie malheureusent trop fréquente.

De quoi s'agit t'il au juste?

Le cancer est une prolifération cellulaire anarchique. Les cellules du cancer ne répondent pas à la même régulation cellulaire que les cellules normales. D'autre part, les cellules cancéreuses se différencient du tissu sain dont elles sont issues, elles ne jouent plus leur rôle physiologique. Leur cohésion est moindre, elles ont donc tendance à se détacher du site primitif pour migrer, tantôt vers les ganglions lymphatiques de proximité via la lymphe, tantôt vers d'autres organes (le poumon, les os, le cerveau, les surrénales, le foie...).

Le métabolisme des cellules tumorales est accru, elle consomment donc énormément d'énergie. Elles relachent dans la circulation sanguine d'autres substances qui notament diminuent l'appétit.

Pourquoi est-ce dangereux?

D'une part, la tumeur elle-même en dérivant vers elle tout le métabolisme, affaiblit l'organisme. Une masse tumorale de 2 kg est létale! D'autre part, les modifications physiologiques qu'elle induit augmente la susceptibilité aux accidents thrombotiques (thrombose veineuse et embolie pulmonaire). Par ailleurs, la tumeur ou ses métastases, en fonction de l'endroit où elles se trouvent peuvent provoquer des compressions d'organes (comme la trachée), des érosions vasculaires (comme les artères pulmonaires), des insuffisances hépatiques, des épilepsies (métastases cérébrales).

Enfin, les traitements eux-mêmes sont délabrants (chirurgie, radiothérapie) ou toxiques (chimiothérapie) et peuvent causer de sévères altérations de l'état de santé.

Comment prévenir l'apparition d'un cancer?

Il n'y a pas de technique de prévention efficace, si ce n'est d'avoir un mode de vie sain. En revanche, le tabagisme est un facteur qui favorise très nettement l'apparition de ce type de maladie. La pollution atmosphérique et l'exposition au radon sont également mis en cause, mais l'augmentation du risque est proportionnellement bien moindre que le risque lié au tabagisme. Enfin, il est bien décrit une susceptibilité poly-génique, sans qu'il ne s'agisse réellement d'une hérédité.

Comment diagnostiquer un cancer du poumon?

Le diagnostic est avant tout une question d'analyse microscopique d'un prélèvement d'un tissu suspect au niveau du poumon. Le tissu suspect en question est souvent une "tache au poumon" qui est décelée par un examen radiologique (idéalement un scanner thoracique et pas une radio, dont le pouvoir discriminant est assez faible). 

Les examens de dépistage par prise de sang sont à proscrire car il ne sont ni sensible (beaucoup de faux négatifs), ni spécifiques (beaucoup de faux positifs).

Certains auteurs recommandent la réalisation systématique annuelle d'un scanner (low dose) du thorax chez les fumeurs de plus de 50 ans.

Quels sont les types de cancers du poumon?

Cancer à petites cellules (Small Cell Lung Cancer - SCLC)

Dérivés des celules ectodermiques (la même origine embryonnaire que le système nerveux) , ces tumeurs sont habituellement proximales (près du coeur et des grosses bronches), se propagent rapidement aux ganglions lymphatiques et sont très chimio-sensibles. Ces tumeurs sont moins fréquentes mais très agressives.

Au niveau de la prise de sang, le marqueur tumoral NSE est souvent élevé.

Cancer non-à petites cellules (Non small Cell Lung Cancer - NSCLC)

De loin les tumeurs les plus fréquentes, on retiendra les tumeurs dites squameuses (carcinomes épidermoïdes), et les tumeurs dites non-squameuses, dont les adénocarcinomes.

Comment soigne t'on un cancer du poumon?

SCLC

Les cancers à petites cellules sont séparés grosso modo en deux catégories: les limited disease, qui peuvent être prises en entier dans un champ de radiothérapie, et les extensive disease, dont la taille et/ou la conformation ne permettent pas qu'elles soient entièrement reprise dans un champ de radiothérapie.

Le traitement de SCLC associe idéalement une radio-chimiothérapie concommittante, c'est-à-dire un traitement de chimiothérapie associant, dans le même temps, une radiothérapie. Ces cancers ne sont pas redevables de chirurgie. 

La radiothérapie prophylactique de l'encéphale est une irradiation que l'on propose après le traitement en vue de limiter l'apparition au long terme de métastases cérébrales.

NSCLC

On distingue ici les maladies:

Numéro d'appel unique pour les rendez-vous: 0471 844 509, ou via la rubrique "Rendez-vous" du site RESPILIEGE.BE

© Dr Olivier Golinval 2012

Liège together