Le cancer pulmonaire est une maladie malheureusent trop
fréquente.
Le cancer est une prolifération cellulaire anarchique. Les cellules du cancer ne répondent pas à la même régulation cellulaire que les cellules normales. D'autre part, les cellules cancéreuses se différencient du tissu sain dont elles sont issues, elles ne jouent plus leur rôle physiologique. Leur cohésion est moindre, elles ont donc tendance à se détacher du site primitif pour migrer, tantôt vers les ganglions lymphatiques de proximité via la lymphe, tantôt vers d'autres organes (le poumon, les os, le cerveau, les surrénales, le foie...).
Le métabolisme des cellules tumorales est accru, elle consomment donc énormément d'énergie. Elles relachent dans la circulation sanguine d'autres substances qui notament diminuent l'appétit.
D'une part, la tumeur elle-même en dérivant vers elle tout le métabolisme, affaiblit l'organisme. Une masse tumorale de 2 kg est létale! D'autre part, les modifications physiologiques qu'elle induit augmente la susceptibilité aux accidents thrombotiques (thrombose veineuse et embolie pulmonaire). Par ailleurs, la tumeur ou ses métastases, en fonction de l'endroit où elles se trouvent peuvent provoquer des compressions d'organes (comme la trachée), des érosions vasculaires (comme les artères pulmonaires), des insuffisances hépatiques, des épilepsies (métastases cérébrales).
Enfin, les traitements eux-mêmes sont délabrants (chirurgie, radiothérapie) ou toxiques (chimiothérapie) et peuvent causer de sévères altérations de l'état de santé.
Il n'y a pas de technique de prévention efficace, si ce n'est d'avoir un mode de vie sain. En revanche, le tabagisme est un facteur qui favorise très nettement l'apparition de ce type de maladie. La pollution atmosphérique et l'exposition au radon sont également mis en cause, mais l'augmentation du risque est proportionnellement bien moindre que le risque lié au tabagisme. Enfin, il est bien décrit une susceptibilité poly-génique, sans qu'il ne s'agisse réellement d'une hérédité.
Le diagnostic est avant tout une question d'analyse microscopique d'un prélèvement d'un tissu suspect au niveau du poumon. Le tissu suspect en question est souvent une "tache au poumon" qui est décelée par un examen radiologique (idéalement un scanner thoracique et pas une radio, dont le pouvoir discriminant est assez faible).
Les examens de dépistage par prise de sang sont à proscrire car il ne sont ni sensible (beaucoup de faux négatifs), ni spécifiques (beaucoup de faux positifs).
Certains auteurs recommandent la réalisation systématique annuelle d'un scanner (low dose) du thorax chez les fumeurs de plus de 50 ans.
Dérivés des celules ectodermiques (la même origine embryonnaire que le système nerveux) , ces tumeurs sont habituellement proximales (près du coeur et des grosses bronches), se propagent rapidement aux ganglions lymphatiques et sont très chimio-sensibles. Ces tumeurs sont moins fréquentes mais très agressives.
Au niveau de la prise de sang, le marqueur tumoral NSE est souvent élevé.
De loin les tumeurs les plus fréquentes, on retiendra les tumeurs dites squameuses (carcinomes épidermoïdes), et les tumeurs dites non-squameuses, dont les adénocarcinomes.
Les cancers à petites cellules sont séparés grosso modo en deux catégories: les limited disease, qui peuvent être prises en entier dans un champ de radiothérapie, et les extensive disease, dont la taille et/ou la conformation ne permettent pas qu'elles soient entièrement reprise dans un champ de radiothérapie.
Le traitement de SCLC associe idéalement une radio-chimiothérapie concommittante, c'est-à-dire un traitement de chimiothérapie associant, dans le même temps, une radiothérapie. Ces cancers ne sont pas redevables de chirurgie.
La radiothérapie prophylactique de l'encéphale est une irradiation que l'on propose après le traitement en vue de limiter l'apparition au long terme de métastases cérébrales.
On distingue ici les maladies:
Localisée au poumon, les stades Ia et IB dont le traitement est a priori chirurgical (ou technique succédanée comme la radiothérapie stéréotaxique ou les ablations par thermo-fréquence);
Localisée au thorax, stade IIa à IIIb.
Les premiers stades (IIa à IIIa) sont pris en charge par chimiothérapie initialement (dite chimiothérapie néo-adjuvante dont le but est de réduire la taille de la tumeur et de contrôler les micro-métastases que les examens paracliniques ne peuvent déceler), puis par chirurgie si possible.
Les stades IIIb sont habituellement non-opérables et sont soignés par radio-chimiothérapie.
Extra-thoraciques (stades IV): Sauf exception, le traitement consiste uniquement en de la chimiothérapie.
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