On parle de pneumonie atypique par opposition aux pneumonies dites "typiques" qui sont liées majoritairement à un infection par le pneumocoque, l'Heamophilus influenzae ou le Branhamella catarrhalis. Cette catégorie d'infection exclut également les tuberculoses, pneumonies mycotiques ou parasitaires et les pneumopathies infiltratives diffuses non infectieuses.
Les deux représentantes les plus courantes des pneumonies atypiques sont les pneumonies à Mycoplasme et les pneumonies à Chlamydiae.
Les mycoplasme sont des micro-organismes apparentés aux bactéries. D'un point de vue microscopique, l'infection qu'ils provoquent semble intracellulaire, c'est-à-dire à l'intérieur des cellules. en réalité, ils se trouvent bien à l'extérieur, mais en contact intime avec les cellules respiratoires, ce qui contraste en effet avec les autres microbes qui sont, eux, responsables d'une infection entrainant surtout une réaction immunitaire locale, parfois dévastatrice, à leur égard.
On retrouve les pneumonies à Mycoplasme essentiellement au printemps et en automne. Elles sont très contagieuses.
La plupart des premières infections ont lieu avant l'âge de 10 ans. On peut se réinfecter au court de la vie.
Le diagnostic est mal-aisé. Il y a souvent, en premier lieu, une notion de contage, c'est-à-dire, un contact avec une personne infectée.
Lors d'une infection la symptomatologie peut être très variable d'une personne à l'autre. Parfois, il s'agit essentiellement d'une toux sèche, sans fièvre associée, parfois il s'agit d'une vraie pneumonie (infection pulmonaire) avec fièvre, souvent persistante pendant plusieurs semaines (habituellement trois semaines) avec un symptomatologie évocatrice d'asthme et un syndrome interstitiel à la radoilogie (à la radiographie on dirait qu'il y a une chute de neige abondante dans les poumons: aspect floconneux du parenchyme pulmonaire).
Par la suite, le symptome marquant est la toux, sèche, qui peut persister des jours, des semaines, voire des mois.
Les prises de sang signent le diagnostic. Le pluriel est volontairement utilisé car ce qui signe le diagnostic est l'élévation (de 4 fois idéalement) du titre d'anticorps spécifiques contre le mycoplasme (IgG anti-mycoplasma pn.).
Généralement, le diagnostic n'est pas obtenu avant la nécessité d'instaurer un traitement. Outre les mesures symptomatiques (du style de celles qu'on utilise en cas d'asthme par exemple), un traitement par antibiotique est parfois requis, spécialement s'il y a des signes de sepsis (c'est-à-dire ce qui est lié à une maladie infectieuse active comme la fièvre par exemple). Les néomacrolides (clarythromycine, Biclar®) et les néo-quinolones (moxifloxacines, Avelox(r), Proflox(r)) sont efficaces dans ces cas.
Moins pathogènes, les Chlamydiae sont notamment responsables de la psittacose (infection liée à une infection des perroquets). Les méthodes diagnostiques et les traitements sont apparentés aux infections à Mycoplasme.
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